Diaporama de l'Ouche et de son Bief

mercredi 11 juin 2008

Les voies de communication

La caractéristique essentielle du site de plombieres- et qui explique très certainement l'installation d'une agglomération à cet endroit- est d'être un lieu de passage; chemin, voie d'eau,
chemin de fer, « pénétrante »..., à divers époques et encore aujourd'hui, l'établissement de voies de communication a posé problème.
Jusqu'au milieu du XVIII siècle la route de Dijon à Vitteaux,dite « route numéro 2 »(aujourd'hui
n5 », s'arrêtait de part et d'autre du village qui devait etre traversé en empruntant un passage étroit,
sinueux, en pente, qui contournait l'église (aujourd'hui rue de l'église), « ancien chemin » figuré sur le plan ci-dessous reproduit d'après un croquis de l'époque. (1).
Pour faciliter le trajet de la poste de Paris à Dijon, L'administration de la province de bourgogne estima, en 1756, qu'il etait nécessaire d'ouvrir une voie plus large à travers Plombieres, ce qui devait entraîner la construction d'un nouveau pont sur l'ouche. Afin de ne pas démolir de trop nombreuse maisons, il fut décidé q'une nouvelle portion de route rectiligne serait tracée dans une zone de jardins ( en pointillé BC sur le plan, aujourd'hui N5), que le lit de la rivière serait redressé par le creusement d'un canal (DE),et que le pont serai établi sur le nouveau lit (C pont actuel).Les habitants furent chargés de réaliser une partie des travaux de terrassement et d'éffectuer le transport des pierres. Le projet fut réalisé en 1758-1759.
L'ancien lit de l'ouche (FGK),ainsi que les terres situées entre celui -ci et le nouveau lit (CG) furent cédées, d'une part à l'abbé de Saint- Bégnigne-qui avait été évèque de troyes (d'ou l'indication figurant sur le plan: « clos de Mgr l'évèque de troyes )-et qui fit construire une terrasse encore visible actuellement; d'autre part à M. Millot de la craye, trésorier de France, propriétaire d'un clos,d'une maison et d'un moulin alimenté par le bief (aujourd'hui Soboca).
Mais ces travaux ne furent pas acceptés sans peine, et l'on y vit la cause de bien des malheurs; Millot de la craye- qui était également propriétaire de la ferme de la Cras ou craye- eut à souffrir d'une très forte crue de L'ouche survenue en décembre 1763, à la suite de la fonte des neiges et de pluies continuelles. L'eau pénétra dans sont clos par une brèche ouverte dans le mur, d'évastants jardins et rez -de-chaussée, emportant tout sur sont passage. Le propriétaire estima que ce désastre était dû au nouveau tracé de L'ouche qui, étant devenu rectiligne, ralentissait moins le courant. Aussi demanda- t-il des indemnités à la Province, mais il fut débouté de sa demande.
Ainsi, depuis plus de deux siècles, la route de Paris à Dijon traverse Plombières selon le tracé que nous lui connaissons aujourd'hui.
Le cahier de notes du Garde Champêtre nous indique qu'en septembre 1808 on donnait;
-25 sols aux hommes- 18 sols aux femmes- 15 sols aux petits garçons, pour poser des pierres sur la route.

Tiré du livre"Plombières-Lès-Dijon à travers les âges"


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