LA ROUTE DE DIJON PLOMBIERES
Voici comment la décrit Georges Droux
« La route où l' on marchait tels des dieux, dans un nuage...de poussière est devenue plus accessible...
Voici en effet, la Chartreuse de Champmol avec ses merveilles scuplturales.
Voici l'usine élévatoire municipale qui a remplacé le très vieux moulin de Chèvre morte,en aval ou en amont duquel on pouvait, grâce à un gué traverser l'Ouche,, à la Chèvre morte,,...
Voici le Clos consulaire dont le nom rappelle la revue des troupes de la région qu'y passa rapidement le 11 messidor An V111 le premier consul au retour de Marengo. Voici enfin la haute falaise qui se dresse là depuis d'innombrables siècles et que sculpta à coup de bélier, la mer jurassique.
S'il grimpait aujourd'hui « les rocs perpendiculaires » de Chèvre morte, le poète ne pourrait plus apercevoir, comme il y a plus d'un siècle, « la diligence gravissant péniblement le chemin à trois cent pieds au-dessous de son trône de brouillards »
Au-delà du moulin Vaisson, l'horizon s'élargit un peu; la route des plus pittoresques fuit entre deux lignes de colline, celle de droite toute proche, celle de gauche plus lointaine.
Cette vallée est colorée avec ses terres, ses vignes, ses vergers dont les guignes et les noix sont célèbres,avec sa rivière qu'on devine plus qu'on ne la voit,dans le flanc du plateau, les larges blessures roses des carrières. D'ici elle semble fermée vers l'ouest,en haut par des mamelons pelés, en bas par la barre grise et rouge de Plombieres, humblement blotti à leur pied, mais ayant au front, topaze pyramidale son clocher »
Georges Droux- Au pays d' Aliboron - 1926
Aujourd'hui, le décor a une nouvelle fois changé; l'Ouche avec l'aide des hommes est devenue un lac qui borde une grande partie de la route de Dijon à Plombières. Le poète dont parle G.Droux pourrait rêver de nouveau en regardant évoluer les voiles de couleurs vives qui s'accrochent au décor de verdure.
"Il est utile de faire connaître laTibériade,de Jean d' Orrain.
On désignait, au XVI ème siècle,sous le nom de Tibériade, une vue cavalière,sorte de croquis topographique,donnant l'illusion des reliefs, des arbres et des habitations.Pourquoi ce nom de Tibériade ?
" C'est dit Tabourot des accords dans ses Bigarrures, à cause que Bartole a esté le premier jurisconsulte qui ait mis des figures parmy ses oeuvres comme il a esté fait en son livre de laTibériade "
Ce point éclairci, on n'apprendra pas sans intérêt qu'il existe en nos archives communales une grande Tibériade comprenant toute la région limitrophe de la route entre Dijon et Plombières.Cette Tibériade, collée sur toile, mesure environ trois mètres de développement.Voici dans quelles circonstances ell fut exécutée.
Au milieu du XVI ème siècle,le sieur de Soirans ossédait, entre Dijon et Plombières, des terres voisines de celles des Chartreux.
Une contestation en bornage,survenue en 1550,déchaîna l'action judiciaire entre les parties;et les procureurs, fouillant l'arsenal de leurs moyens, décidèrent qu'il fallait commencer par étabir un état des lieux aussi exact et aussi détaillé que possible,
Les pères Chartreux faisaient alors travailler àleurs verrières le peintre Jean d' Orrain bien connu à Dijon,Ils lui confièrent le soin de dresser une Tibériade,Cette Tibériade servi d'abord aux besoins de la cause , mais réapparut plus tard en deux autres procès,
Le dernier survint en 1567,à propos d'une double noyadedans l'Ouche,Deux baigneurs s'étant avisés de ne point remonter à la surface de l'eau,leurs corps furent retirés en présence des autorités locales,Mais ces noyés malicieux,dans le but d'embarrasser la justice,avaient juste choisi,pour se faire repêcher,la ligne séparative de Ddijon et de Talant.
En l'espèce,quelle juridiction devait instrumenter? L'occasion était trop belle pour ne point établir une copieuse procédure.Les procureurs à nouveau s'en chargèrent,et comme un état des lieux était encore nécessaire,on eut recours à la Tibériade des Chartreux qui comprenait tout le cours de l'Ouche et pouvait fort bien servir ,en l'l'occurrence, à résoudre la question du bornage.
La Tibériade est demeurée aux archives de la ville, mais est-elle bien l'orginal de Jean d'Orrain? Il pararaît difficile d'admettre que les Chartreux aient consenti à se désaisir d'une pièce justificative de leur dossier.N'est-il pas plus vraisemblableque la ville en fît prendre copie?Mais comme d'Orrain était mort en 1554, cette copie ne pourrait provenir que d'une autre main.Au surplus, l'execution assez rudimentaire de la Tébériade conservée aux arcuives cadre plutôt avec cette hypothèse,car on imagine le bon d'Orrain un peu plus expert en son métier.
Une contestation en bornage, survenue en 1550, déchaîna l'action judiciaire entre les parties; et les procureurs, fouillant l'arsenal de leurs moyens, décidèrent qu'il fallait commencer par étabir un état des lieux aussi exact et aussi détaillé que possible.
Les pères Chartreux faisaient alors travailler àleurs verrières le peintre Jean d' Orrain bien connu à Dijon. Ils lui confièrent le soin de dresser une Tibériade,Cette Tibériade servi d'abord aux besoins de la cause , mais réapparut plus tard en deux autres procès.
Le dernier survint en 1567,à propos d'une double noyadedans l'Ouche. Deux baigneurs s'étant avisés de ne point remonter à la surface de l'eau, leurs corps furent retirés en présence des autorités locales. Mais ces noyés malicieux,dans le but d'embarrasser la justice,avaient juste choisi,pour se faire repêcher,la ligne séparative de Dijon et de Talant.
En l'espèce,quelle juridiction devait instrumenter? L'occasion était trop belle pour ne point établir une copieuse procédure.Les procureurs à nouveau s'en chargèrent,et comme un état des lieux était encore nécessaire,on eut recours à la Tibériade des Chartreux qui comprenait tout le cours de l'Ouche et pouvait fort bien servir ,en l'occurrence, à résoudre la question du bornage.
La Tibériade est demeurée aux archives de la ville, mais est-elle bien l'orginal de Jean d'Orrain? Il pararaît difficile d'admettre que les Chartreux aient consenti à se désaisir d'une pièce justificative de leur dossier.
N'est-il pas plus vraisemblableque la ville en fît prendre copie?
Mais comme d'Orrain était mort en 1554, cette copie ne pourrait provenir que d'une autre main.Au surplus, l'exécution assez rudimentaire de la Tébériade conservée aux archives cadre plutôt avec cette hypothèse,car on imagine le bon d'Orrain un peu plus expert en son métier.
Nous avons dit que cette Tibériade mesurait dans son développement, environ trois mètres.Sa hauteur,par contre,ne dépasse pas 0,60m.Elle est exécutée à l'encre noire,lavis,et rehaussée de touches à la terre de Sienne.On y voit près des Chartreux,à l'ouest,des tanneries,puis le moulin de Chèvre-Morte,ensuite le Foulon où se fabriquait le drap,industrie remplacée aujourd'hui par une usine de produits chimiques.Plus loin le moulin de Vaison (sic),tout cela entremêlé de petits personnages,et près de Plombières enfin,des ânes qui prennent leurs ébats.
Tout le fond est garni de montagnes dont les escarpements touchent à l'exagération.Au centre perchée sur un sommet quasi alpestre,la forteresse de Talant dresse ses tours et ses courtines.Un peu à droite, l'artiste a dessiné un piton de rochers couronné d'un calvaire en face du Foulon.Ce piton défiguré aujourd'hui par les travaux du chemin de fer a son histoire qui tient en vérité,beaucoup de la légende,mais intéressante à conserver cependant parce qu'elle fait revivre ce naturel superstitieux de nos ancêtres qui côtoyaient le mysticisme. »
Extrait du Fyot. Dijon, son passé évoqué par ses rues, Dijon, p 324.
Tiré du livre "Plombières-Les-Dijon à travers les âges"
Diaporama de l'Ouche et de son Bief
vendredi 30 mai 2008
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire