LIGNE PARIS-LYON-MARSEILLE
La première idée d'un chemin de fer de Paris à Lyon fut mise sur le tapis en mars 1832 par S. Blum,
industriel et propriétaire des mines d'Epinac, en Bourgogne. Le 10 mai, c'était au tour de Mellet et
Henry de proposer un tracé par Nevers, Moulins et le Bourbonnais, Roanne et Andrézieux, Saint-
Etienne et Lyon. Intéressés déjà par leur ligne de Roanne à la Quérillière, ces deux ingénieurs la voyaient mise en valeur par emprunt de parcours.En 1833, Arnollet et Défontaines proposent de passer par la Brie, de Bray-sur- Seine à Troyes, à Chatillon-sur-Seine, Arnay-le-Duc et Dijon.En
1838 Hyacinthe Bruchet veut diriger la ligne sur Joigny et passe ensuite dans la vallée du Serein en se rapprochant d'Auxerre, continuer sur Semur et contourner le Mont-Affrique pour reprendre la
vallée à Chagny. Ce tracé comportait d'ailleurs un plan incliné! L'ingénieur des Ponts et Chaussées,
Courtois empruntait le tracé...de Strasbourg jusqu'à Meaux, puis la vallée de l'Aube et gagnait Dijon
par la vallée de la Tille. Enfin l'ingénieur Polonceau s'était fait l'avocat du tracé par les vallées de
l'Yonne et de l'Armançon et le vallon de l'Ouche.
Au moment des discussions qui aboutirent au vote de la loi du 11 juin 1842, il ne restait en ligne
de compte que trois tracés. Après le rapport Daru et l'intervention de l'ingénieur Darcy à qui Dijon doit son chemin de fer, et le P.L.M. le passage du seuil de Bourgogne au souterrain de Blaisy, le tracé définitif était sanctionné par un vote des Chambres, le 5 juin 1844.
Le 12 août 1849, la section de Paris à Tonnerre était inaugurée.
La section de Tonnerre à Dijon était d'une exécution plus difficile et comportait de nombreux ouvrages d'art, le principal étant le tunnel de Blaisy( 4100m). Commencé en juillet 1846, il fut ouvert pour les voies de service le 31 juillet 1849.
Mais jusqu'à Dijon on devait achever un autre souterrain à Malain, puis sept viaducs et encore six
souterrains successifs totalisant 33 arches et 390 m at , lorsque le premier train en provenance de
Paris fit son entrée dans la cité ducale, le 22 juin 1851, il y rencontra la locomotive venue de Chalon, qui l'attendait depuis le 24 juin 1849.
Les Plombiérois furent concernés directement par le tracé de la ligne Paris-Lyon à compter d'août
1841.
Le carnet de notes du garde champêtre de l'époque nous donne des éléments précis:
22 août 1841-E nquête concernant le projet de construction d'un chemin de fer Paris à Lyon par Dijon.
12 octobre1842 –Réunion pour décider sur trois projets concernant le chemin de fer Paris à Lyon par Dijon.
17 novembre 1846- Réunion de tous les propriétaires dont les propriétés sont traversées par le
chemin de fer.
4 janvier 1847 – Les documents du tracé du chemin de fer sont mis à la disposition des habitants du
village pour consultation.
8 janvier1847 – Messieurs Lambert et Galland demandent aux habitants qui logent les ouvriers travaillant au chemin de fer, de se présenter pour recevoir leur dû.
10 mars 1847 – Demande est faite aux propriétaires qui ont des champs traversés par le chemin de fer d'arracher les arbres qui s'y trouvent pour ouvrir les rigoles.
1er et 6 février1850- Vente de cinq maisons sises Rue Neuve actuellement rue d'Hauteville qui se
trouvent dans le tracé du chemin de fer.
Le 9 février 1851- Pour la première fois une machine à vapeur et des wagons sont arrivés jusq'en
Vaussevaux.
29 mai 1851- On avise les habitants des fêtes et réjouissances qui auront lieu à Dijon « pour la venue de Monsieur le Président de la République et des Ministres » le 1er juin 1851.
1er juin 1851- Inauguration à Dijon de la section Tonnerre Dijon.
LIGNE D'EPINAC
La loi du 2 août 1886 substitua la compagnie P.L.M. À l'Etat pour la concession de la ligne
d'Epinac à Velars. Enfin le prolongement jusqu 'à Dijon fut déclaré d'utilité publique et
concédé à cette même compagnie par la loi du 1er juillet 1896. Le tracé fut approuvé en 1896
et 1897. Les expropriations des terrains entre Dijon et Pont d'Ouche commencèrent en 1900.
La ligne Dijon-Epinac les Mines était longue de 67 km, elle était jalonnée entre deux gares de
raccordement par onze gares et quatre haltes.
L'exploitation commença le 1er juin 1905 par trois aller et retour quotidiens avec en plus un
service supplémentaire les dimanches et fêtes d'été entre Dijon-Ville et Gissey-sur-Ouche,
appelé « train des pêcheurs » et très fréquenté. La fréquentation ne devait pas être bien
importante d'autant plus que dans les années 1930 une entreprise d'autocars exploitait un
serviceentre Dijon et Bligny. C'est pourquoi l'arrêté du ministre des Travaux Publics du 31 janvier 1939, approuvant le plan d'organisation des transports publics de voyageurs du
département de la Côte-d'Or avait prévu l'exploitation par un service d'autocars de la ligne Dijon-Epinac en remplacement, qui commença le 6 février suivant.
Le 1er mai 1952 la section subsistante fut affermée aux chemins de fer départementeaux qui
très économiquement s'efforcèrent de maintenir en plus du faible trafic marchandises, le train
des pêcheurs, service dominical hebdomadaire pendant la belle saison. Tout trafic cessa le 26 mai 1968 sauf sur le tronçon Dijon-Ville à Velars-la-cude.
...
De 1864 à 1905 cette route n'a été desservie que par une voiture publique de 10 places, quittant Dijon à 16 h, pour arriver à Pont-d'Ouche à 20h30 (40km)...
souterrains successifs totalisant 33 arches et 390 m at , lorsque le premier train en provenance de
Paris fit son entrée dans la cité ducale, le 22 juin 1851, il y rencontra la locomotive venue de Chalon, qui l'attendait depuis le 24 juin 1849.
Les Plombiérois furent concernés directement par le tracé de la ligne Paris-Lyon à compter d'août
1841.
Le carnet de notes du garde champêtre de l'époque nous donne des éléments précis:
22 août 1841-E nquête concernant le projet de construction d'un chemin de fer Paris à Lyon par Dijon.
12 octobre1842 –Réunion pour décider sur trois projets concernant le chemin de fer Paris à Lyon par Dijon.
17 novembre 1846- Réunion de tous les propriétaires dont les propriétés sont traversées par le
chemin de fer.
4 janvier 1847 – Les documents du tracé du chemin de fer sont mis à la disposition des habitants du
village pour consultation.
8 janvier1847 – Messieurs Lambert et Galland demandent aux habitants qui logent les ouvriers travaillant au chemin de fer, de se présenter pour recevoir leur dû.
10 mars 1847 – Demande est faite aux propriétaires qui ont des champs traversés par le chemin de fer d'arracher les arbres qui s'y trouvent pour ouvrir les rigoles.
1er et 6 février1850- Vente de cinq maisons sises Rue Neuve actuellement rue d'Hauteville qui se
trouvent dans le tracé du chemin de fer.
Le 9 février 1851- Pour la première fois une machine à vapeur et des wagons sont arrivés jusq'en
Vaussevaux.
29 mai 1851- On avise les habitants des fêtes et réjouissances qui auront lieu à Dijon « pour la venue de Monsieur le Président de la République et des Ministres » le 1er juin 1851.
1er juin 1851- Inauguration à Dijon de la section Tonnerre Dijon.
LIGNE D'EPINAC
La loi du 2 août 1886 substitua la compagnie P.L.M. À l'Etat pour la concession de la ligne
d'Epinac à Velars. Enfin le prolongement jusqu 'à Dijon fut déclaré d'utilité publique et
concédé à cette même compagnie par la loi du 1er juillet 1896. Le tracé fut approuvé en 1896
et 1897. Les expropriations des terrains entre Dijon et Pont d'Ouche commencèrent en 1900.
La ligne Dijon-Epinac les Mines était longue de 67 km, elle était jalonnée entre deux gares de
raccordement par onze gares et quatre haltes.
L'exploitation commença le 1er juin 1905 par trois aller et retour quotidiens avec en plus un
service supplémentaire les dimanches et fêtes d'été entre Dijon-Ville et Gissey-sur-Ouche,
appelé « train des pêcheurs » et très fréquenté. La fréquentation ne devait pas être bien
importante d'autant plus que dans les années 1930 une entreprise d'autocars exploitait un
serviceentre Dijon et Bligny. C'est pourquoi l'arrêté du ministre des Travaux Publics du 31 janvier 1939, approuvant le plan d'organisation des transports publics de voyageurs du
département de la Côte-d'Or avait prévu l'exploitation par un service d'autocars de la ligne Dijon-Epinac en remplacement, qui commença le 6 février suivant.
Le 1er mai 1952 la section subsistante fut affermée aux chemins de fer départementeaux qui
très économiquement s'efforcèrent de maintenir en plus du faible trafic marchandises, le train
des pêcheurs, service dominical hebdomadaire pendant la belle saison. Tout trafic cessa le 26 mai 1968 sauf sur le tronçon Dijon-Ville à Velars-la-cude.
...
De 1864 à 1905 cette route n'a été desservie que par une voiture publique de 10 places, quittant Dijon à 16 h, pour arriver à Pont-d'Ouche à 20h30 (40km)...
Tiré du livre "Plombières-lès-Dijon à travers les âges"
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